Fiches pratiques : Création e-commerce et référencement

Etape 3 : Choisir son hébergement

Autant vous le dire tout de suite, je ne vais pas vous être d’un grand secours dans ce domaine car l’hébergement va principalement dépendre de la plateforme de vente que vous allez choisir. Une boutique sous Magento n’a pas du tout les mêmes besoins qu’une boutique sous Prestashop. Le trafic visé sera un autre critère décisif.
Nous allons tout de même faire un rapide tour d’horizon des différentes solutions afin de vous mettre un peu dans le bain.

Les points qui nous intéressent dans l’hébergement sont la rapidité, les fonctionnalités, le taux de disponibilité, la sécurité et la qualité du support technique.

La rapidité :
Dans le cas d’une boutique en ligne, la vitesse d’affichage des pages est une donnée cruciale. A moins de disposer d’une grande notoriété, si vos pages mettent trop de temps à s’afficher, vos visiteurs passeront directement au site suivant, c’est à dire chez vos concurrents. C’est un fait : une boutique qui peine à afficher ses pages voit son taux de rebond exploser ! Vous louperez des ventes à tour de bras si vous ne daignez pas investir dans un hébergement de qualité.

Les fonctionnalités :
En dehors des pré-requis pour faire fonctionner votre script, il y a des petits plus non négligeables comme des backup quotidiens et automatiques de vos bases de données et fichiers, des systèmes de cache avancés (APC, Memcache…) qui vont accélérer votre site, certains réglages du serveur qui ne sont pas disponibles sur tous les types d’hébergement…

Le taux de disponibilité : en cas de panne serveur, votre site devient inaccessible donc vos ventes absolument nulles. La comparaison sur ce point se fait sur la rapidité d’intervention, souvent indiquée dans les conditions des l’offres des hébergeurs. Et vu que pour vous, l’indisponibilité de votre site serait synonyme de manque à gagner, prêtez attention à ce qui est prévu dans les conditions de vente de votre hébergeur.

La sécurité : difficile à juger de prime abord, certains hébergeurs seront beaucoup plus réactifs sur ce point que d’autres. On l’apprend par expérience ou bien en écoutant les retours et les commentaires des utilisateurs…

Le support technique : Il doit être réactif et savoir s’adapter à ses clients. C’est le gros point faible des gros hébergeur. Les petits hébergeurs, ne pouvant rivaliser en terme de tarifs, sont en général plus à l’écoute de leurs clients.

Les différents types d’hébergement :

• L’hébergement mutualisé : Le moins cher mais le plus abordable techniquement. C’est souvent le moins performant aussi car votre site sera hébergé sur des grappes de serveurs en même temps que des centaines, voir des milliers d’autres sites qui se partageront les ressources du ou des serveurs. Si vous tombez dans un pool ou il n’y a que des petits sites, ça va à peu près. Par contre, si vous vous retrouvez à partager les ressources avec d’autres sites gros consommateurs, les choses peuvent vite se gâter et les performances se dégrader. Dans la théorie les serveurs sont censé s’auto-réguler en fonction de la charge des sites, dans la pratique le constat est souvent moins glorieux…

Avantages : techniquement très abordables, vous n’avez pas de réglages compliqués à faire. Peu onéreux.
Inconvénients : peu performants, réglages trop limités. Si un autre client subit une attaque, elle peut faire ralentir le serveur entier. Si un client se retrouve blacklisté pour cause de spam, vous risquez de l’être aussi si vous avez la même IP.

• Les serveurs virtuels : Une machine ou un pool de machines font tourner plusieurs serveur virtuels, chacun dans leur environnement distinct. Vous avez le contrôle direct de votre serveur virtuel ainsi que de ses réglages. Vous partagez les ressources du serveur physique avec les autres clients mais chacun dans des limites strictes et prédéfinies.
  Ce type de service, très à la mode il y a quelques années, permettait d’avoir un pseudo serveur dédié à faible prix. Il évolue aujourd’hui vers des offres plus complexes : le Cloud. On peut maintenant, dans bien des cas, ajuster les performances du serveur à la volée et suivant ses besoins : rajouter de la RAM, utiliser des core supplémentaires…

Avantages : plus performants que du mutualisé, accès à tous les réglages d’un serveur. Bon compromis sur les tarifs.
Inconvénients : comme les serveurs dédiés, vous vous retrouvez à gérer la machine par vous même : réglages et mises à jour de l’OS et des logiciels, sécurité, résolution d’éventuels bug ou conflits… Ce qui demande des connaissances particulières et qui ne s’improvise pas.

• Les serveurs dédiés : C’est simple, vous avez votre propre machine qui utilise les infrastructures de l’hébergeur. Celui-ci vous propose différents OS en installation automatique, ensuite vous vous débrouillez, ce qui se passe sur votre machine ne regarde plus l’hébergeur.

Avantages : les performances, une liberté totale de ce que vous faites tourner sur votre machine ainsi que de ses réglages.
Inconvénients : capacités en administration serveur indispensables.

Là vous devez commencer à vous dire que les solutions performantes ne sont pas à votre portée étant donné qu’il faut de bonnes notion en administration de serveur… Sauf qu’il existe d’autres méthodes pour les appréhender :

• L’infogérance de serveur : vous pouvez louer les services d’administration d’une personne compétente dans le domaine qui va se charger d’administrer votre serveur à votre place. Celle-ci va installer le système d’exploitation ainsi que les composants dont vous avez besoin sur votre serveur, procédera aux divers réglages et à la sécurisation de celui-ci et sera à l’écoute de vos besoins futurs pour vous conseiller ou appliquer les modifications nécessaires. Ce genre de service a un cout non négligeable, car ce sont des compétences très spécifiques qui sont demandées mais vous offre une tranquillité d’esprit qui n’a pas de prix…

• Les serveurs infogérés : ce sont simplement des pack serveurs dédiés + services d’infogérance. Loin de moi la volonté de faire des généralités, mais attention aux arnaques avec ces pack ! On trouve beaucoup d’offres de ce style avec des services d’infogérance surfacturés ou de piètre qualité… Je pense notamment à 1&1 qui, il y a quelques années proposait une offre de ce style pour 30€ par mois tout compris… Pour avoir du gérer cette offre chez un client, j’ai encore du mal à m’en remettre aujourd’hui ! (d’ailleurs, rendez-vous service, et évitez 1&1 tout services confondus, vous ne vous en porterez que mieux…)

Faible budget et pas les compétences pour gérer un serveur dédié ? Ne désespérez pas, il existe des offres intermédiaires. Je pense en l’occurrence aux offres de serveur SQL privé comme en propose OVH par exemple. Parce que la plupart du temps, sur les hébergements mutualisés, ce ne sont pas les serveurs web qui sont à la traine mais les serveurs SQL (ceux qui se chargent des bases de données) qui peinent… Cette solution représente un bon compromis à faible coût. Sans vouloir insister sur OVH… Pour une quinzaine d’euro HT par mois, vous avez quelque chose qui tient la route (un mutualisé à 5€ et un SQL privé 256Mo à 10€).

Bon histoire de ne pas faire trop de pub pour OVH, car ils n’ont pas que des avantages (c’est l’usine et ça se ressent de plus en plus… surtout au niveau du support), voici un lien vers un plus petit hébergeur qui semble ravir ses clients de par ses performances sur le mutualisé : Dynamixhost.
D’ailleurs les petits hébergeurs ont souvent du bon : ne pouvant lutter en terme de tarifs et de publicité avec les gros mastodontes du secteur, ils mettent généralement l’accent sur une meilleure écoute du client, aussi bien commercialement que techniquement.

Rendez-vous dans la suite de l’article où nous poserons nos premières pages web afin de commencer un travail de « pré-référencement ».